Semaine du Club EcoQuartier à Dijon

Une quarantaine de personnes ont assisté, le 18 Juin 2019, à la rencontre du club régional EcoQuartier organisée par la DREAL Bourgogne-Franche-Comté sur le thème de la participation citoyenne.

Les jardins de l'Ecluse, Longvic (21) - Crédits photo : LULU IMAGES (studio LA MECANOWEB), https://lamecanoweb.fr

Après avoir partagé les bonnes raisons des élus, des habitants et des aménageurs pour ne pas organiser de participation citoyenne lors d’un atelier “brise-glace”, Alex Roy, chargé de mission à la DREAL, a explicité la notion “d’empowerment” (ou développement du pouvoir d’agir) à partir d’exemples de participation citoyenne en faveur de la transition socio-écologique.

Une table ronde a ensuite permis d’explorer différentes démarches de participation citoyenne.

Six retours d’expérience ont été présentés au public :

• Les espaces publics de l’EcoQuartier des Rives du Bief (label EcoQuartier étape 4) à Longvic (21)
• Les jardins partagés de l’Écluse à Longvic (21)
• Les jardins partagés de Saint Pantaléon et le parc Robert Schumann à Autun (71)
• La mise en place et les actions du conseil citoyen du quartier Messier à Luxeuil les Bains (70)
• Le projet d’habitat participatif en autopromotion de La Pernotte à Besançon (25)
• Une expérience d’urbanisme temporaire à l’Arsenal à Besançon (25)
  
  

Ces expériences choisies parmi d’autres existantes dans la région montrent qu’il y a des niveaux très différents de participation citoyenne (de la concertation à la co-construction), que la forme de participation doit être adaptée à chaque projet car, par exemple, la co-construction et l’autopromotion ne sont pas possibles pour de gros projets.

Par ailleurs, un processus participatif, pour qu’il porte ses fruits, suppose d’énoncer des règles du jeu, de les partager et de les rendre publiques pour éviter les malentendus et la frustration, de partager des valeurs, d’avoir du temps et de la disponibilité pour expliquer, dialoguer, se faire comprendre, trouver des solutions. Une médiation permanente est nécessaire.

Le résultat n’est jamais acquis quand il s’agit de « faire collectif » ou de « vivre ensemble » . La gouvernance doit être régulièrement ré-examinée.

Il s’agit souvent de trouver le bon intermédiaire (facilitateur, traducteur…) entre le citoyen et les décideurs. S'appuyer sur une association spécialisée permet à la collectivité de mieux dialoguer avec les citoyens, d'accquérir et développer leur confiance. Par ailleurs, il faut se donner le droit à l’expérimentation voire, parfois, à l’échec.

Mais si la mise en œuvre du mode participatif est exigeante, les bénéfices eux, sont certains :

• en faveur des projets : plus adaptés aux usagers, plus résilients car vécus comme une œuvre commune (dégradations moins systématiques et moins nombreuses…)
• en faveur des habitants : pluralité des participants, proximité du décideur, formation, développement de la créativité et de la capacité à agir, dialogue intergénérationnel et interculturel, habitant acteur et non seulement consommateur…
• en faveur d’une citoyenneté accrue : réflexion collective sur les problématiques et ressources du territoire et recherche collective des moyens permettant d’améliorer la situation… Les habitants, acteurs et usagers du quartier sont envisagés comme des partenaires à part entière, étroitement associés à l’élaboration, au suivi et à l’évaluation.
  
  

Cette rencontre a ainsi permis aux participants d’entrevoir l’opportunité de la participation citoyenne pour contribuer à la recherche collective de solutions à certaines problématiques du monde rural ou d’aménagement de manière plus générale : la revitalisation, la réhabilitation de grands ensembles bâtis…

> Tous les évènements de la semaine 2019 du Club ÉcoQuartier

par DREAL Bourgogne-Franche Comté