Parc Marianne est l’un des maillons du vaste secteur Port Marianne imaginé à l’est de Montpellier, dans le cadre d’un projet urbain visant à reconquérir le fleuve traversant la commune (Le Lez) et à orienter le développement de la ville en direction du littoral méditerranéen, en accroche avec les projets intercommunaux situés sur les communes voisines de Lattes et Pérols. Port Marianne, projet engagé depuis les années 1990, d’une superficie totale de 400 hectares, est destiné à accueillir à terme 50 000 habitants. Port Marianne s’appuie sur un schéma paysager (M. Desvigne et C. Dalnoki) et sur un schéma viaire de grandes voiries primaires (établies par Ricardo Bofill dans la suite de celles du quartier Antigone) définissant des « mailles urbaines » au sein desquelles différentes équipes de concepteurs, architectes-urbanistes, vont imaginer les nouveaux quartiers de l’est montpelliérain. Parc Marianne prend place dans l’une de ces mailles, affirmant ses caractéristiques propres au sein d’une logique urbaine d’ensemble, structurée, dynamique et cohérente. Dès 2002 et jusqu’en 2004, la Ville de Montpellier a fait réaliser une étude de définition urbaine portant sur le sud de Port Marianne et couvrant 75 hectares. Cette étude inclut le secteur Parc Marianne, mais aussi l’avenue de la Mer devenue avenue Raymond Dugrand et les secteurs République et Mas de Carbonier. Confiée à l’agence Architecture Studio (Marc Lehmann), elle a permis d’établir le schéma général d’urbanisme et de programmation sur l’ensemble de ce périmètre, de définir le plan de composition urbaine de l’avenue Dugrand, ainsi que le plan d’urbanisme de la ZAC Parc Marianne. Le quartier parc Marianne : La programmation initiale publique de ce quartier se fonde sur les principes du développement durable : mixité sociale et fonctionnelle, tramway, pistes cyclables et cheminements piétonniers, qualité des espaces publics, maîtrise des consommations énergétiques, intégration dans la ville, équipements publics et commerciaux, adaptations aux caractéristiques climatiques et culturelles locales. Réalisé sous forme de ZAC concédée à un aménageur local (la SERM) par la Ville de Montpellier, ce quartier a fait l’objet d’une enquête publique et d’une phase de concertation. ZAC multi-sites, sa réalisation s’effectue progressivement sur les différents secteurs depuis 2007 et a pour caractéristique de se positionner de part et d’autre d’un vaste parc paysager central de 7 hectares, avec fonction de bassin de rétention hydraulique, conçu par M. Desvigne. L’achèvement global de la ZAC est attendu pour 2025.

Caractéristiques D’une superficie de 30 hectares, il est traversé du nord au sud par la Lironde et s’accroche aux avenues R. Dugrand, N. Simone et du Mondial 98. Le programme se compose principalement de deux zones d’habitat collectif associées sur les grands axes à du commerce proximité, des équipements publics tels que deux groupes scolaires, un projet de collège, une église, une aire de jeux et un projet d'équipement culturel public non défini à ce jour, le projet de cité du corps humain ayant été abandonné pour raisons budgétaires. Des surfaces de bureaux accompagnent les polarités majeures du quartier. Avec à terme 2 540 logements environ, Parc Marianne garantit la mixité sociale par la répartition suivante : 24 % de logement social, 23 % de logements en accession aidée et 53 % de logements en accession libre. Le plan de masse "en peigne" et la volumétrie du bâti en gradins conçus par Marc Lehmann vise à garantir la cohésion urbaine en liant les espaces bâtis aux quartiers voisins et en ouvrant le quartier sur le parc public central. La trame naturelle et agraire est mise en avant par la valorisation de témoins du passé (noria, allée de platanes, ripisylve de la Lironde). L’identité architecturale des lieux participera à l’appropriation par les nouveaux habitants et servira également de repères aux autres montpelliérains. Pour ce faire, l’architecte en chef de la ZAC a défini un cahier de recommandations architecturales, urbanistiques, paysagères et environnementales destiné à orienter la conception de chaque unité bâtie (socles identiques, effet de « boites » récurrent, sur-toitures, végétalisation des cœurs d’îlot, éclairage et mobilier urbains, formes architecturales, qualité de l’espace public, …).

Un quartier durable

Le quartier Parc Marianne est conçu pour répondre aux exigences du développement durable (haute à très haute performance énergétique), en apportant des solutions thermiques, hygrométriques, énergétiques. Une chaufferie bois tri-génération fournit chaleur, froid et électricité pour le quartier (livrée en 2014). Tri sélectif, conteneurs enterrés améliorent une collecte responsable des ordures ménagères. Le groupe scolaire Chengdu et le groupe scolaire André Malraux sont deux bâtiments BEPOS. La circulation intérieure du quartier est prévue en zone 30, sur un espace partagé avec les cycles et complémentaire des pistes cyclables reliées aux quartiers voisins. Les cheminements piétons guident naturellement les habitants vers les 3 stations de tramway desservant le quartier. Le parc Georges Charpak privilégie les essences méditerranéennes peu consommatrices en eau. L’arrosage nécessaire est réalisé grâce à un réseau d’eau brute. Son aménagement est évolutif, en relation avec l’urbanisation progressive du quartier. Sa fonction hydraulique du parc sécurise le quartier contre le risque d’inondation. Un miroir d’eau ludique marque l’entrée du parc, en association avec une œuvre d’art magnifiant l’esprit de tolérance. La trame bleue fonde également le quartier. Vecteur de biodiversité, de continuité paysagère, de mobilité de la faune, elle est un élément majeur de l’écologie et de la qualité du cadre de vie de Parc Marianne. L’intégration urbaine de Parc Marianne : Ce nouveau quartier se justifie également par sa localisation privilégiée à proximité de nombreux équipements majeurs de la cité tels que le centre-ville étendue vers Port Marianne, l’université, le lycée G. Frêche, la zone commerciale Odysséum ou encore la future gare TGV au sein du projet de la Mogère. Des parkings relais et deux lignes de tramway permettent de modifier les modes de déplacement. Parc Marianne jouera un rôle dans la ville de demain en renforçant la centralité métropolitaine de la cité, dans l’esprit défendu par le SCOT exemplaire de Montpellier. Enfin la cohésion sociale est également assurée par un rythme soutenu de réunions publiques, de participation de la population aux projets et de présence des élus et services sur le quartier.