Description
- Révolutionner le fonctionnement du territoire stéphanois
Le projet Châteaucreux se déploie sur une soixantaine d’hectares autour de la gare TGV et du pôle de multimodal, aux portes de l’hypercentre stéphanois. L’EPASE, maître d’ouvrage de la ZAC, ambitionne d’étendre le centre-ville jusqu’à la gare à travers la transformation d’une ancienne zone industrielle en un quartier urbain où mixité fonctionnelle, qualité architecturale, générosité des espaces publics, mise en scène du grand paysage et proximité des transports en commun sont au service d’une grande qualité d’habiter et de travailler en ville.
Dans le contexte stéphanois, marqué par la périurbanisation des ménages (la ville de Saint-Etienne perd 1 900 habitants par an au profit de ses périphéries proche et lointaine), l’étalement urbain et l’usage de la voiture (la part modale voiture augmente tandis que celle des transports en commun diminue), le projet Châteaucreux promeut un développement territorial plus durable articulé autour du renouvellement de la ville sur elle-même et de la densité urbaine au plus près des transports en commun.
- Développer un site majeur de l’agglomération, inscrire le projet urbain dans une continuité de l’action publique
Au début des années 2000, les acteurs territoriaux réfléchissent au réaménagement du quartier, alors presque exclusivement composé d’entrepôts, de parkings et de sites industriels, la plupart en sous activité ou abandonnés. La requalification du site est alors motivée par son potentiel de mutabilité et par la localisation privilégiée qu’il occupe au sein de la ville, à proximité immédiate de l’hypercentre, autour de la principale gare d’agglomération bien connectée à Lyon et Paris.
Dès 2005, Saint-Etienne Métropole aménage devant la gare l’Esplanade de France, espace public accueillant le pôle multimodal regroupant bus urbain et interurbain, vélos, taxis, et tramway. Cet aménagement va faire de Châteaucreux le secteur le mieux desservi en transports en commun de toute l’agglomération.
Dans le même temps, le groupe Casino, décide d’affirmer son ancrage à Saint-Etienne avec la construction à Châteaucreux de son nouveau siège mondial, 36 000 m² de bureaux pour 2 500 salariés. Ce programme va légitimer la dimension tertiaire du site, confortée par la construction de la cité administrative Grüner et libérer un nombre important de tènements devenus autant de friches à requalifier.
Le site jouit donc déjà d’une excellente desserte et d’une vocation tertiaire affirmée quand l’EPA crée la ZAC en 2007. Il entend ainsi s’inscrire dans la continuité de l’action publique et profiter des atouts existants du site pour enrichir le projet.
- Renouveler la ville sur elle-même
Le projet Châteaucreux vise ainsi à aménager un quartier urbain mixte, dense et multimodes en lieu et place d’un ancien quartier industriel monofonctionnelle reposant essentiellement sur l’usage de la voiture individuelle.
Pour aménager la ville de demain sur celle d’hier, l’établissement compose avec un site pollué et fragmenté. L’intervention en tissu constitué impose ainsi, outre un travail fin de couture urbaine avec les quartiers alentours, une dépollution importante des terrains ainsi qu’une gestion vivante, sur le long terme, des friches en mutation. L’action de l’établissement sur ces deux volets est particulièrement innovante. (cf. fiche « gestion du foncier »).
- Renouveler l’offre tertiaire - Rechercher une mixité programmatique pour aménager une ville intense
L’ambition première de Châteaucreux est de devenir le deuxième pôle tertiaire de Rhône Alpes, avec, à terme, près de 200 000 m² de bureaux. Le but est, ici, d’accélérer la transition post-industrielle de Saint-Etienne pour rendre son économie plus résiliente et moins vulnérable aux crises et d’offrir à des PME-PMI stéphanoises très dynamiques, mais tentées de s’installer en périphérie, les locaux adaptés à l’évolution de leurs activités.
Si le projet Châteaucreux porte une grande ambition économique, il n’est toutefois pas question de recréer un quartier monofonctionnel. En effet, l’EPA entend aménager un quartier vivant et mixte pleinement intégré au centre-ville de Saint-Etienne. Il est ainsi prévu, pour accompagner le programme tertiaire, plus de 1 000 logements, et, le long des axes structurants de la ZAC, de développer des commerces, de la restauration, de l’hôtellerie...Cette offre de services est un des éléments déterminants de l’attractivité du quartier pour l’implantation d’entreprises (bien être des salariés) mais aussi de l’attractivité résidentielle de Châteaucreux en garantissant, pour ses habitants, l’animation du quartier au-delà des horaires de bureaux. Châteaucreux accueillera à terme près de 9 000 emplois et 3000 nouveaux habitants.
- Révéler la qualité des lieux et aménager des espaces publics qualitatifs
L’ambition de l’établissement se retrouve dans les principes d’aménagement portés par son maître d’œuvre urbain. En effet, l’EPA a signé, en 2008, un accord-cadre de 9 ans, garant de la cohérence des opérations sur le long terme, avec l’Atelier Ruelle (géré par Gérard Penot) reconnu pour sa grande sensibilité urbaine.
L’Atelier Ruelle, dont le plan-guide évolutif s’appuie pleinement sur l’histoire et l’état du site, a, en effet, permis de donner une consistance opérationnelle à deux exigences de l’EPA :
- valoriser le grand paysage dans lequel s’inscrit Châteaucreux (Crêt de Roc, Dame Blanche, Soleil, Montreynaud, monts du Lyonnais et du Pilat) à travers une composition urbaine adéquate (préservation des vues depuis les rues, les places et les bâtiments) ;
- améliorer la qualité des espaces publics du site en intégrant porosité et végétalisation des sols et en mettant l’accent sur les liaisons et les mobilités douces.
La concrétisation de ces deux principes permet ainsi :
- d’améliorer le cadre de vie du quartier. Si les principaux espaces publics déjà présents sur site sont à dominante minéral, l’établissement privilégie l’aménagement d’espaces publics intégrant des éléments paysagers et/ou végétales (joints enherbés, pelouses, massifs plantés) répondant davantage à la demande des usagers et assurant une gestion plus responsable des ressources.
- d’assurer une continuité urbaine, à travers l’aménagement d’avenues, rues, parcs, squares et placettes, entre Châteaucreux et les quartiers environnants. Ces aménagements sont essentiels pour que le quartier devienne urbain pour les stéphanois après avoir longtemps été un quartier industriel replié sur lui-même ;
- Offrir une alternative au périurbain pour lutter contre l’étalement du territoire
Afin de lutter contre la périurbanisation des ménages stéphanois et de renverser la dynamique démographique de la ville, l’établissement ambitionne de restaurer l’attractivité résidentielle de ce quartier de gare à travers :
- une densité différenciée entre le sud et le nord du quartier : au sud, bureaux, logements et services forment, parfois à l’échelle d’un même immeuble (White Carbon), un quartier dense et urbain tandis qu’au nord, maisons individuelles denses et grand espaces publics dessinent un quartier résidentiel aéré et calme tout en étant bien connecté aux transports en commun.
- une offre de logements adaptée à la demande qualitative des ménages. Les opérations intègrent ainsi des aménités précieuses en ville (logements individuels, appartements avec balcons, vues sur le grand paysage,) qui viennent, en complément des espaces publics du quartier, former un cadre de vie propice à l’installation durable des ménages en ville.
- Effacer la barrière du réseau ferré pour s’ouvrir vers Manufacture-Plaine Achille et le Soleil, faire bénéficier Chappe-Ferdinand du dynamisme de Châteaucreux
Le site est « découpé » par le réseau ferré de la gare Châteaucreux. La réduction de cette coupure urbaine est un enjeu fort et l’EPA prévoit un franchissement du réseau, permettant d’ouvrir la gare au nord et d’en repenser l’accessibilité. Sur des fonciers déqualifiés, l’EPA aménagera un nouveau quartier en privilégiant le logement individuel groupé et l’habitat intermédiaire, soucieux de proposer une forme urbaine en continuité du tissu faubourien du Soleil et offrant une réelle alternative au logement individuel de périphérie. Cette ambition est confortée par le projet, porté par l’agglomération, d’extension de la 2ème ligne de tramway reliant, d’ici 2018, Châteaucreux à la Terrasse via le Soleil et Plaine-Achille.
A Chappe-Ferdinand, quartier d’habitat ancien jouxtant Châteaucreux, une action sur les espaces publics, la réhabilitation des logements anciens et la démolition-reconstruction des îlots les plus dégradés, doit permettre de faire profiter celui-ci de la proximité de la gare et du dynamisme insufflé sur Châteaucreux et d’assurer la continuité d’un tissu urbain de qualité entre Châteaucreux et l’hypercentre.
- Un projet inscrit pleinement dans les grandes orientations nationales en matière de développement durable
L’aménagement du quartier constitue une opportunité unique de résorber des friches urbaines et de l’habitat dégradé, par un ambitieux programme de reconstruction de la ville sur la ville, intègrant un travail important de dépollution.
Le projet Châteaucreux concourt à la lutte contre l’étalement urbain, et priorise les transports en commun dans les déplacements du quotidien, grâce à une localisation privilégiée d’emplois et de logements à proximité immédiate d’un pôle multimodal d’importance régionale.
Le projet améliore l’environnement urbain, par la création d’espaces publics qualitatifs, privilégiant les sols poreux et laissant une large place au végétal.
Le projet favorise le développement des entreprises et leur maintien dans la ville centre grâce à une offre de locaux adaptés. Enfin, il faut noter l’effet levier de l’investissement public sur l’investissement privé. Un euro dépensé par le public dans le cadre de la ZAC en génère cinq d’investissement privé.