Description
ÉCOQUARTIER DE LA GARE - SENLIS
La ville de Senlis, sous-préfecture du département de l’Oise, est inscrite au cœur du Parc Naturel Régional Oise-Pays de France. Elle se situe dans le premier bassin d’emplois de la région. La ville compte environ 10 000 emplois, témoins d’une activité économique locale dynamique. On observe notamment que 40% des actifs Senlisiens travaillent sur la commune.
Située à 40 km de Paris, Senlis est desservie par l’autoroute A1 qui permet de rejoindre la capitale en 50 minutes et le pôle aéroportuaire de Roissy en 20 minutes. Bien que la ville ne bénéficie pas d'une desserte ferroviaire (ligne SNCF Crépy en Valois / Chantilly abandonnée dans les années 1970), elle est très bien reliée aux pôles d’attractivité voisins de Roissy et Beauvais et aux gares ferroviaires de Chantilly et de Creil grâce à plusieurs lignes de bus interdépartementales.
Le cadre de vie agréable est un autre atout pour la collectivité. Implantée dans une clairière au cœur du Massif des Trois Forêts d’Halatte, d’Ermenonville et de Chantilly, la ville est reconnue pour son patrimoine architectural riche. La mise en place d’un Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur prescrit dès 1965 et rendu public en 1988 a largement participé à la préservation et à la valorisation des vestiges architecturaux historiques.
Aujourd’hui, la cité royale accueille 16 514 habitants mais observe une tendance démographique défavorable. Ce phénomène traduit essentiellement le manque de logements sur la commune. La rareté foncière, la qualité de vie et la qualité patrimoniale favorisent la hausse des prix du foncier et contraignent les jeunes ménages à quitter Senlis.
Le PLU, approuvé en juin 2013, met l’accent à travers son Projet d’Aménagement et de Développement Durable sur la création de logements, et notamment de logements dit intermédiaires à destination principale des jeunes ménages et des personnes âgées. Dans le Plan d’Occupation des Sols initial, une zone Na de 70 ha était réservée sur un plateau agricole de la commune pour la création d’un nouveau quartier d’habitat. Le PLU, qui privilégie le renouvellement urbain à l'étalement conformément aux objectifs du Grenelle de l’Environnement, a permis de restituer cette surface à l’activité agricole en proposant la création d’un nouveau quartier de ville, à vocation principale d’habitat, au cœur du tissu urbain existant. Une Orientation d’Aménagement et de Programmation a donc été dessinée dans le PLU pour définir les grands principes d’aménagement du secteur.
Sur une surface totale d’environ 16ha, cette opération de renouvellement urbain se situe à 10 minutes à pied du centre-ville historique et à 5 minutes de nombreux équipements publics tels que le groupe scolaire de Beauval, la médiathèque départementale, la piscine d’été… et la gare routière. Il s’étend autour de l’ancienne gare SNCF, sur les délaissés ferroviaires contigus et intègre trois friches urbaines bâties existantes et des parcelles actuellement occupées par des activités économiques.
A terme, l’EcoQuartier de la Gare accueillera entre 600 et 800 logements, des activités économiques (activités tertiaires, commerces, services) et des équipements publics (crèche, école d’enseignement artistique, parc, stationnement public). L’épine dorsale du projet est constituée par une voie verte en cours d'aménagement par la Communauté de Communes des Trois Forêts. Elle relie les communes limitrophes sur l’emprise des anciennes voies ferrées en participant largement :
- au développement des mobilités douces intercommunales en devenant le support du projet Trans'Oise porté par le département de l'Oise,
- à la création d’un corridor écologique supra communal reliant les grands espaces naturels et agricoles. Cette pénétrante verte fait progresser le développement de la nature en ville et devient un espace paysager structurant à l’échelle de la ville et du grand paysage, lieu de balade et de rencontre pour les usagers. Cette voie verte viendra renforcer l’identité de ville à la campagne de Senlis.
Le montage de l’opération s’articule autour de cinq périmètres opérationnels :
- Une parcelle communale d’environ 1,2 ha, première phase du projet,
- Une ZAC, d’environ 12 ha, constituant la partie Nord du projet,
- La gare routière, désorganisée et présentant des problèmes d’accessibilité et de sécurité, sur une surface d’environ 2 ha. Ce périmètre ne prévoit pas de constructibilité,
- Un secteur en entrée de ville sur la route de Montlévêque, occupé par une ancienne station-service,
- Une parcelle historiquement utilisée par la Société de Panification Moderne d’environ 5 000 m².
Le projet constitue donc une véritable réflexion d’ensemble à l’échelle d’un quartier de ville qui se construit progressivement en concertation avec la population. Des balades urbaines, ateliers participatifs et réunions publiques ont déjà été organisées. Cette concertation se poursuivra à toutes les étapes du projet. A cette étape charnière entre les études préalables et les aspects opérationnels, les modalités de partage avec les Senlisiens restent à définir pour la suite du projet. Elles devront s’adapter aux phases à venir.
Les principaux enjeux auxquels le projet doit répondre sont :
- Créer une part importante de logements intermédiaires à destination des jeunes ménages et des personnes âgées pour inverser la tendance démographique. La mixité sociale et la mixité fonctionnelle sont les deux fondements de la programmation de l’EcoQuartier de la Gare. C’est pourquoi, il accueillera également des équipements publics et des activités économiques participant au dynamisme économique.
- Assurer l’intégration architecturale, urbaine et paysagère du nouveau quartier, au contexte urbain patrimonial du centre-ville protégé et des nombreux monuments historiques proches et co-visibles (la gare, la cathédrale, l’église Saint Pierre…). Ce quartier constitue notamment le trait d’union entre le centre-ville et la zone d’activités historique qui se tournent le dos aujourd’hui.
- Garantir le maintien du nombre d’emplois sur la commune en proposant notamment des solutions de relocalisation aux entreprises concernées par le projet.
- Apporter des solutions aux problématiques complexes de stationnement et de circulation.
- Préserver deux espèces animales protégées et découvertes par l’étude d’impact : le Lézard des Murailles et une espèce de papillon nommée « La Petite Violette ». Le projet participera à la transition écologique du milieu urbain.
- S’inscrire dans la transition énergétique en proposant des solutions de chauffage alternatif, en favorisant la construction de logements à basse consommation et en réduisant les consommations d’eau potable.
Ce projet bénéficie de nombreux atouts pour devenir un EcoQuartier, notamment :
- La proximité avec le centre-ville, la gare routière et de nombreux équipements publics qui favoriseront naturellement l’intégration du quartier et la réduction de l’utilisation de la voiture. Senlis est une ville de courtes distances sur laquelle l’ensemble des déplacements peut se faire à pied ou en vélo.
- La densification et la requalification d’un secteur urbain aujourd’hui délaissé ;
- La générosité des espaces verts qui favorisera le maintien des espèces protégées et le développement de la biodiversité, la création d’un paysage et d’un espace vert de rencontre pour l’ensemble des Senlisiens ;
- La politique communautaire de développement des points d’apport volontaire ;
- La dynamique de création de Centre Européen d'Excellence en Biomimétisme de Senlis.
En termes de calendrier, l’EcoQuartier de la Gare de Senlis n’en est qu’à son lancement opérationnel. Les études préalables ont été finalisées en décembre 2013, la ZAC est créée depuis février 2014 et une consultation de groupements promoteur/bailleur est en cours. Les étapes à venir en 2014 sont :
- la réalisation du diagnostic archéologique,
- la sélection du groupement d’opérateurs pour la première phase de l’opération et le dépôt d’un permis de construire,
- la démolition du premier bâtiment communal qui se situe dans la prolongation de la chaussée Brunehaut et l’aménagement sommaire et provisoire de la continuité en préfiguration de la future voie partagée,
- la réalisation des premiers aménagements pour l’amélioration du pôle gare,
- le lancement de la consultation d’aménageur pour la réalisation de la ZAC.
Dans ce contexte, certaines hypothèses de programmation, d’aménagement ou d’objectifs environnementaux restent à définir ou à valider. Elles le seront progressivement à mesure de l’avancement du projet.