Présentation L'EcoQuartier Villedieu / Le Puits est une opération de Renouvellement Urbain.

Présentation générale de Morez Morez est une commune de 5068 habitants située en région Franche-Comté dans le Haut-Jura, à proximité de la frontière suisse, au pied de la station des Rousses. Située dans une cluse, Morez est enserrée dans la vallée de la Bienne, ce qui explique son extension sur 3 kilomètres de longueur. Le site de Morez est facilement reconnaissable grâce aux montagnes qui l'entourent et à la silhouette des viaducs du chemin de fer qui en font sa renommée. L'altitude, qui varie de 650 m à 1 302 m sur l'ensemble de la commune, présente des différences importantes selon les quartiers de la ville : Morez centre (720 m environ) ; Villedieu (745 m) ; sur Le Puits (815 m). 95 mètres de dénivelés séparent le quartier du Puits du centre-ville. Sans la Bienne et l’indispensable force motrice de ses eaux, jamais des hommes n’auraient quitté les hauteurs pour s’installer dans la Combe Noire. L’énergie hydraulique fait d’abord fonctionner des moulins à grains, des battoirs à chanvre, des foules, des scieries, des taillanderies, puis des tanneries. Les ateliers moréziens se spécialisent peu à peu dans la métallurgie fine : forge, clouterie, horlogerie. La lunetterie, qui apparaît dans le canton de Morez à la fin du XVIIIe siècle, succède à un savoir-faire industriel traditionnel. En 1796, Pierre-Hyacinthe Caseaux a l'idée d'étirer un clou pour fabriquer une monture de lunettes d'après des modèles anglais. Il cède sa fabrique à son filleul Pierre-Hyacinthe Lamy qui pérennise et assure le succès de la lunetterie dans le canton de Morez. En 1820, celui-ci crée à Morez le premier bâtiment entièrement dédié à la fabrication de montures de lunettes en métal. A cette date, la lunetterie s’impose comme l’industrie dominante. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, Morez devient le grand centre européen de la lunetterie, devançant Paris et Londres pour les quantités produites et le nombre d'employés.
Deux siècles plus tard, Morez reste la capitale française de la lunetterie, représentant 55% du marché français. L’industrie française de la lunette occupe actuellement le quatrième rang mondial, derrière l’Italie, le Japon, et la Corée. Pour autant, le secteur de la lunetterie, essentiellement concentré sur le secteur de Morez, perd des emplois depuis plus de 15 ans sous le double effet de la concurrence de main d’œuvre à bas prix des pays asiatiques et de la dynamique commerciale italienne. Parallèlement, l’emploi frontalier se maintient dans la vallée de Joux. Morez possède sur son territoire la plus ancienne formation professionnelle d'optique de France, le lycée technique Victor Bérard, et le musée de la lunette. Commune labellisée "Ville et Métiers d'Art", Morez connaît un rayonnement artistique et culturel avec la Maison de l’émail et son salon des arts du feu, qui valorise des savoir-faire ancestraux.

Le territoire de l'éco-quartier Le contexte urbain et social du quartier du Puits dépendait de l’évolution liée au contexte démographique et économique de la ville. En effet, la construction à la fin des années 70 du quartier du Puits répondait à un besoin important de logements pour accueillir la main d’œuvre de l’industrie de la lunetterie. Entre 1968 et 1990, le canton de Morez connaît une forte croissance démographique (7000 habitants en 1975). Dans ce contexte de forte croissance économique, une première tranche de 152 logements est donc réalisée sur la ZAC I entre 1976 et 1977. Une seconde tranche de 92 logements (ZAC II) est réalisée en 80-81. Les entreprises de lunetterie sont touchées dès 1990 par la concurrence étrangère et entreprennent de profondes mutations pour s’adapter au marché mondial. Cela se traduit par une modification de la structure des emplois offerts, une précarisation plus grande du marché du travail, et en particulier pour le quartier Villedieu Le Puits par une paupérisation et une vacance accélérée du parc de logements.