Description
Un projet d'aménagement proche du centre ville La ville de Loriol-sur-Drôme et Drôme Aménagement Habitat s'unissent pour valoriser un territoire avoisinant 10.3 hectares. Dénommé "Seringa", ce projet porte sur la rénovation et la résidentialisation d'immeubles existants, la création de nouveaux logements, la réalisation d'équipements publics et l'aménagement d'un parc urbain.
Les enjeux du projet Ce secteur de la commune de Loriol-sur-Drôme était constitué d'une part par un quartier isolé d'habitat social de 170 logements, avec des vastes espaces vides entre les immeubles, et d'autre part d'une ancienne parcelle agricole retrouvée imbriquée dans le développement de la ville par poches successives de lotissements de maisons individuelles. L'enjeu principal de cet aménagement est de rattacher ce quartier au reste de la ville par la création d'un nouveau tissu urbain permettant d'utiliser de façon durable l'espace urbain non encore aménagé en proposant une densité urbaine en continuité du centre-ville. Les enjeux :
- réussir le maillage des deux ensembles entre et avec les quartiers environnants,
- réussir le décloisonnement social des logements sociaux de la Maladière,
- réussir l'accroche urbaine des quartiers Sud
- réussir l'équilibre et la mixité sociale de l'opération
- proposer des espaces publics de qualité
- tirer parti du pôle d'équipements publics (au nord),
L'origine du projet La commune de Loriol-sur-Drôme connaît depuis 1990 une stagnation de sa population autour de 5 900 habitants. Un certain nombre d'opérations de créations de logement ayant été bloquées par des contentieux d'urbanisme, l'équipe municipale a décidé de constituer une réserve foncière afin d'engager une politique de développement d’offre d’habitat sur la commune. En 2005, la Mairie acquière les 3,8 hectares des terrains dits "Chavat". Ces terrains présentent une position stratégique dans la commune : à l'interface entre une zone d'équipements publics, situés à proximité du centre bourg (au Nord), d'un ensemble de logements sociaux à l'ouest (la Maladière), et des logements pavillonnaires (au Sud). Plusieurs promoteurs proposent à l'équipe municipale des projets pour ces terrains, majoritairement dans la logique pavillonnaire des quartiers avoisinants. Consciente de l'enjeu de ce secteur pour le développement de la ville, l'équipe décide d'en faire un axe majeur de la révision générale du PLU. Dès 2003, un diagnostic de l'ADIL26 pose les terrains Chavat et le renouvellement urbain de la Maladière comme la pierre angulaire du projet urbain de Loriol. Dans ce contexte, la commune, à travers le PADD de son PLU élaboré entre 2003 et 2007, propose un projet de développement qui repose notamment sur une croissance démographique. L'aménagement des terrains Chavat concoure à la réalisation de cet objectif en proposant une consommation économe de l'espace (des logements collectifs), une diversification de l'offre de logement par la mixité sociale des opérations, la création de liaisons inter-quartier et la connexion des quartiers d'habitat au reste de la commune et aux commerces et équipements.
L'histoire du projet Seringa En 2006, la commune missionne l'équipe Soberco Environnement-Tekne pour l'élaboration d'une Approche Environnementale de l'Urbanisme en parallèle de la mission de conception urbaine confiée aux Ateliers EO. L'enjeu d'une prise en compte de l'environnement et du développement durable le plus en amont est en effet déterminant pour une qualité de vie et de confort, dans un souci d'efficacité économique (faisabilité) dans un quartier présentant des enjeux sociaux importants. Un lotissement communal est donc aménagé fin 2009, prévoyant un aménagement durable des espaces (densité urbaine, espaces collectifs, qualité des aménagements) et s’appuyant sur un cahier des charges exigeant en matière de développement durable qui s’imposera aux preneurs de lots. Le quartier de la Maladière, construit dans les années 70 est caractérisé par une vacance préoccupante, un urbanisme en rupture avec le reste de la ville et un caractère très social de l'occupation. Le diagnostic établi en 2003 par l'ADIL est alarmant : presque 25 % des familles dont le chef est chômeur, 25 % de bénéficiaires de revenus sociaux, seulement 40 % d'actifs ayant un emploi, et plus de 50 % de personnes isolées et de familles monoparentales. Le nombre de ménages étrangers est stable autour de 20 à 25 % des ménages, mais cela suffit à stigmatiser encore plus ce quartier. Même si les logements sont spacieux et de bonne qualité, l’ensemble est très peu demandé. La vacance a généré pour DAH une perte d’exploitation entre 2000 et 2010 de plus de 2 millions d’euros. En 2010, DAH décide d’engager un projet de rénovation urbaine pour cet ensemble. Un travail est alors mené avec la commune pour proposer un projet d’ensemble dans le prolongement du lotissement communal vers le quartier d’habitat social de la Maladière. Le Plan Local d’Urbanisme est modifié pour intégrer une Orientation d’Aménagement sur l’ensemble du projet Seringa et un plan d’investissement est mis en place pour le développement de ce projet à horizon 2020.
Un travail collectif est mené afin de trouver une appellation pour cet ensemble (le lotissement communal des terrain Chavat et la Maladière rénovée) : ce sera le "projet Seringa" : "projet", parce que ce nom est appelé à disparaître, les habitants auront des adresses banalisées afin d'éviter la stigmatisation de l'appellation "Maladière", et "Seringa" car c'est un arbuste bien présent le long des cheminements du quartier, qui a été conçu comme un parc urbain. La mise en valeur d'une essence végétale était donc opportune.
Le projet Seringa : un écoquartier pour la ville de Loriol
- La conception urbaine : refaire la ville sur la ville, la densité et la proximité du centre-ville pour un urbanisme économe en espace grâce au plan de composition urbaine (morphologie et orientation du bâti, limitation des espaces voués à l’automobile, qualité et développement des espaces verts et cheminements doux).
- La mixité de l’offre d’habitat, avec des lots en accession à la propriété et des immeubles de logements sociaux réhabilités, une offre spécifique d’habitat pour les personnes âgées, organisés autour d’espaces verts et d’équipements communs (micro-crèche, parc).
- La qualité des constructions : la commune a mis en place un cahier des charges avec le PIE et FIBOIS demandant à tous les preneurs de lots de faire des projets exigeants en matière de développement durable : label BBC Effinergie, orientation sud imposée, mesure du confort d’été, utilisation de matériaux à faible impact carbone et l'obligation de recours à la structure bois (classe 3), obligation du bilan environnemental de la construction et maîtrise de la consommation d'énergie des bâtiments.