Description
« Ovalie : un Ecoquartier entre ville et campagne »
Aménagé sur d’anciens terrains agricoles en friche, le quartier Ovalie a su tirer partie des atouts physiques et patrimoniaux du site pour proposer un cadre de vie de qualité à ses nouveaux habitants et apporter de la cohérence et du lien dans cette partie du territoire communal situé aux franges de la Ville et par endroits fragile.
La volonté de retisser la Ville :
Situé au Sud-Ouest de la ville de Montpellier, jouxtant le complexe de rugby Yves du Manoir, l’Ecoquartier Ovalie, qui tire son nom de ce sport, est né de la volonté de rééquilibrer Montpellier à l’Ouest face à l’important développement urbain de l’Est de la Ville (Port-Marianne) et de lui redonner une attractivité tout en répondant aux enjeux suivants :
- produire du logement pour soutenir la forte croissance démographique de la commune, dans un cadre de qualité et en proposant une offre diversifiée support de mixité sociale,
- traiter les limites de l’urbanisation de la ville, la transition entre la campagne périurbaine et les secteurs plus denses de la ville,
- et désenclaver et revaloriser le quartier à caractère social de Bagatelle-Pas du Loup, situé à proximité immédiate, bien doté en équipements publics mais difficile d’accès car peu connecté au reste de la ville et pâtissant d’une image dégradée, grâce à l’implantation d’un grand équipement sportif de l’Agglomération, d’un quartier nouveau à forte dominante paysagère et d’une nouvelle liaison entre le quartier existant et le nouveau quartier.
Un quartier respectueux de « l’esprit du lieu », à l’identité affirmée
Dès sa conception, le projet a eu pour volonté de prendre en compte et valoriser le site et ses atouts, en particulier sa topographie très affirmée (pentes, lignes de crêtes) et les boisements existants, ses vues de qualité vers la campagne à l’Ouest (domaine viticole du Rieucoulon) mais aussi ses vues plus lointaines (Chai du Terral, massif de la Gardiole). La structure urbaine du quartier s’appuie sur la structure paysagère du site, assurant l’ancrage territorial du quartier dans le Sud-Ouest Montpelliérain entre Château Bon et Mas Nouguier dans le vallon du Rieucoulon. L’épannelage général épouse et prolonge la topographie du site, tandis que la composition urbaine en révèle le patrimoine (couvent de la Providence, mas de Nègre, vignoble du Domaine du Rieucoulon, espaces boisés classés). La forme urbaine privilégie des îlots paysagers ouverts, qui offrent une diversité des ambiances, et des espaces publics « paysages » qui prolongent et confortent sans artifices le paysage existant. L’ouverture des îlots par des échancrures entre les masses bâties permet de préserver en permanence le contact avec la nature et les horizons. L’architecture contemporaine des bâtiments joue d’une composition volumétrique affirmée valorisant le rapport au paysage et participant de la mise en scène des espaces publics. L’urbanisation le long des principaux axes de circulation du quartier (avenue Bugarel, avenue du Mondial de rugby 2007, etc.) est marquée par des formes urbaines plus denses et plus structurées variant entre R+4 et R+6 et un marquage des angles par des volumes saillants : au regard de cette densité, les espaces publics ont été adaptés et dimensionnés plus largement, et très végétalisés (alignements d’arbres, haies, massifs plantés). En arrière de ces axes, plus à l’intérieur, le quartier est conçu avec une densité et une hauteur moindres.
Un quartier ouvert à tous et animé
Chaque îlot est traversant et accueille plusieurs opérations découpées en immeubles de ville de 30 à 60 logements. C’est la taille raisonnable des îlots qui permet aux relations de voisinage et à la vie de quartier de s’installer de manière pérenne. Au sein de chaque îlot s’organisent différents modes d’habiter (maisons de ville, villas urbaines, logements collectifs) qui trouvent naturellement leur place selon les caractéristiques du site (vallons, crêtes, vis-à-vis…) et permettent à tout un chacun de vivre selon ses aspirations, mais ensemble. C’est le premier pas vers la mixité sociale. Se développant sur 32 hectares, ce nouveau quartier, à l’instar de toutes les opérations d’aménagement de la Ville, s’appuie sur une mixité des statuts d’occupation et un équilibre des typologies des logements. Ainsi, sur les 3 100 logements construits à terme, la répartition sera équilibrée entre les logements locatifs sociaux, ceux relevant du dispositif d’accession abordable et les logements libres. En effet, parallèlement à sa politique en faveur du logement social, la Ville de Montpellier mène également des actions en faveur de l’accession à la propriété de ménages aux ressources insuffisantes pour prétendre au marché libre. Face à la part croissante des investisseurs sur la commune, il s’agit de permettre l’accession à la propriété pour les nombreux ménages à revenus intermédiaires qui le souhaitent et de développer ainsi les conditions d’une vie de quartier riche en liens sociaux. En effet, la présence accrue de propriétaires occupants tend à favoriser l’animation des quartiers et la durabilité des ensembles immobiliers par une implication plus forte dans leur gestion. S’agissant de la taille des logements et conformément aux prescriptions imposées, les petits logements (T1 et T2) ne peuvent pas excéder pour chaque programme immobilier 50% du nombre total de logements, toujours de manière à limiter la surreprésentation des investisseurs mais également et surtout à favoriser l’installation des familles. Afin de promouvoir la qualité de vie au quotidien et l’animation du quartier, la programmation prévoit des équipements publics intergénérationnels (crèche et halte-garderie, école maternelle et élémentaire, EHPAD) et des espaces de loisirs et de détente (parc du Belvédère, parc du Rieucoulon, place Vanières, place de la Providence). Le quartier bénéficie de la présence d’un supermarché très fréquenté par les riverains. La programmation intègre par ailleurs la réalisation de surfaces de commerces et services de proximité, concentrés à certains points nodaux du quartier et se développant en pied d’immeubles. Enfin, le projet prévoit la création de surfaces d’activités (bureaux, locaux professionnels) dans une optique de mixité des fonctions et des usages, au sein de programme mixtes (commerces et services en rez-de-chaussée, bureaux aux étages inférieurs, logements au-dessus). Un travail sur le confort et la convivialité des espaces publics et des espaces verts privatifs de cœur d’îlots a été réalisé de manière à favoriser la rencontre et la détente. Il s’agit notamment de redonner une échelle de proximité à la rue en l’animant par une succession d’entrées de logements, lui donnant une identité et une convivialité. Les différentes échelles (la place, la rue, l’immeuble, l’entrée, la clôture, le jardin) font l’objet d’un traitement soigné, détaillé, unitaire et cohérent toujours en relation avec son environnement. Tous les espaces sont travaillés pour développer la qualité de vie et les usages sociaux. La composition urbaine en îlots permet de dégager des cœurs d’îlots privatifs aménagés en espaces verts. Ces jardins, interdits à la circulation automobile et organisés pour le piéton, apportent du confort aux logements par les vues, le calme et la fraicheur qu’ils procurent, mais sont aussi des lieux de détente et de jeux pour les enfants. L’objectif recherché est bien de réaliser un quartier où il fait bon vivre.
Un quartier soucieux de l’environnement
Le quartier Ovalie a été conçu de manière à inciter les riverains à se déplacer à pied ou en vélo : l’ensemble des îlots et équipements publics sont reliés entre eux par des cheminements doux (chemins piétons, pistes cyclables). Dans chaque résidence sont mis à disposition plusieurs locaux vélos et poussettes, équipés de supports métalliques afin de les garer aisément et de sécuriser le matériel contre le vol. Une réflexion approfondie a été menée sur la prise en compte des spécificités du climat méditerranéen, où contrairement à d’autres régions, il convient à certaines saisons de se protéger du soleil (conception bioclimatique : brise-soleil, persiennes, ventilation naturelle, orientation des logements, etc.). Les essences végétales ont été sélectionnées pour leur caractère méditerranéen économe en eau car résistant à la sécheresse et peu allergène. Certains arbres en pied d’immeuble sont à feuilles caduques : leur feuillage laisse passer la lumière d’hiver et protège des fortes chaleurs de l’été en créant de l’ombrage et des îlots de fraicheur. Il a été décidé de privilégier la prairie et de réduire les espaces engazonnés qui nécessitent engrais, arrosage et entretien. Des expériences ont été menées de réutilisation des eaux de pluies de toiture pour arroser les cœurs d’îlots, de manière à économiser la ressource en eau ; toutefois, le climat méditerranéen caractérisé par de longues périodes de sécheresse et des épisodes pluvieux peu fréquents et très intenses n’est pas très adapté au stockage des eaux pour l’arrosage. L’économie d’énergie et de la ressource en eau occupe une place prépondérante dans l’aménagement du quartier. Les nouvelles technologies comme la production d’eau chaude solaire, l’optimisation de l’isolation des constructions, les limitateurs de débit d’eau, sont mises en place pour assurer à long terme la préservation de l’environnement. Pour les constructions sont privilégiés les matériaux entiers et durables (PVC interdit pour les menuiseries extérieures, persiennes en bois, etc.). S’agissant de la gestion des déchets, des dispositifs sont mis à la disposition des habitants dans le logement, dans le bâtiment et dans l’espace public pour faciliter le tri et le recyclage. Enfin, la création de jardins partagés permettra de sensibiliser les jeunes et les moins jeunes à l’écologie et au respect de l’environnement.