ÉcoQuartier

Jardins_de_la_Lironde

Lieu Montpellier (34)

OpérationExtension maîtrisée

ContexteCentre

Description

Le quartier des Jardins de la Lironde est situé au sud-est de la Ville de Montpellier, dans le secteur dénommé Port Marianne. Port Marianne constitue un vaste projet urbain conçu à l'échelle de 400 hectares dès le début des années 90, sur la base d'une trame dessinée par Ricardo Bofill et les paysagistes Michel Desvigne et Christine Dalnoky. Ce projet urbain, destiné notamment à produire des logements en réponse à la forte demande et à l’essor démographique du territoire montpelliérain, regroupe aujourd'hui plusieurs opérations majeures sous la forme de ZAC dont celle des Jardins de La Lironde. La ZAC Port Marianne – Jardins de La Lironde a été créée par délibération du Conseil Municipal de Montpellier du 20 décembre 1999, sur une superficie de 38 hectares, dont 16 hectares de parc public paysager. Une extension, approuvée en février 2005, a porté cette superficie à 40,6 hectares. L’opération prévoit environ 1 900 logements et l’aménageur a été désigné dès 1998 (SERM : Société d’économie Mixte de la Ville de Montpellier). L’architecte-urbaniste de l’opération est l’Atelier de Portzamparc. Voici comment Christian de Portzamparc défini cette opération « Ni Ville, ni campagne : des îles bâties au cœur d’une nature préservées pour un nouveau mode d’habiter. Il s’agit d’inventer ici une qualité que l’on ne peut trouver en centre-ville ». Le concept développé par l’Atelier de Portzamparc se fonde sur le principe des cités jardins, en favorisant le rapport Ville/Nature en proposant d’habiter un parc en ville. La présence dans l’équipe de maîtrise d’œuvre de M. Desvigne en tant que paysagiste a permis de conforter cette ambition. Ce traitement paysager important permet de donner des qualités sur les espaces verts que l’on peut rencontrer à la campagne, alors que l’opération est en ville. Des îlots denses s’insèrent dans le paysage végétal de l’opération offrant un vrai confort de vie aux habitants. Le développement de ces vastes zones paysagées permet également de participer au tamponnage des eaux en cas de fortes pluies et de limiter le risque inondation dans ce secteur urbanisé. Un effet de réduction du phénomène d’îlot de chaleur urbain est également entrainé par ces nombreux espaces verts en pleine terre. D’autres aspects de cette opération s’inscrivent dans une démarche de développement durable, permettant de justifier l’obtention d’un label écoquartier, qu’il s’agisse du parti pris urbain fort, de la gestion des eaux pluviales, de la mixité des fonctions, des modes doux et de l’évolutivité en matière énergétique. La densité importante des îles bâtis, qui se traduit par des hauteurs importantes du bâti et vient contraster avec le vaste parc paysager, permet non seulement de limiter la consommation d’espaces mais également de réduire les déperditions énergétiques. Les aspects hydrauliques ont été anticipés dès le début de l’opération : la rivière Lironde, qui traverse la ZAC et qui constitue plutôt un ru très paisible la plupart du temps, peut en effet être sujette à de fortes crues liées à des épisodes pluvieux ponctuels et importants caractéristiques du climat dans la région. Des bassins de rétentions largement dimensionnés ont donc été créés et totalement intégrés au parc public. La mixité des fonctions s’envisage à une échelle plus large : le quartier constitue une respiration verte et résidentielle entre le centre-ville et le secteur tertiaire du Millénaire (activités) et d’Odysseum (commerces). Pour répondre à l’esprit de la cité-jardin, dont la vocation assumée est presque uniquement résidentielle, et maintenir une ambiance apaisée dans le quartier, le projet n’a prévu quasiment aucun commerce. La zone ludico-commerciale Odysseum située tout près et accessible à pied ou en tramway est une réponse aux besoins des habitants. Plus ponctuellement, quelques commerces ou locaux d’activités ont été créés aux abords du quartier. Un lycée hôtelier, le lycée Georges Frêche, est situé au sein de l’opération et propose un restaurant et une boulangerie d’applications. Les modes doux sont privilégiés : tous les logements sont à moins de 500 mètres d’un arrêt de transport en commun, et notamment du tramway. Une station de vélomagg a également été implantée. De nombreuses liaisons piétonnes raccourcissent les trajets pour la population et permettent d’accéder à tous les équipements majeurs. Enfin, l’opération est évolutive. Par exemple, les sur-toitures en béton teinté de tous les bâtiments sont un élément identitaire de l’opération voulu par l’architecte : tout en offrant une forme élancée aux bâtiments, elles permettent d’éviter un apport calorifique excessif en été en protégeant les logements des derniers niveaux. Elles sont traitées comme une 5ème façade, les édicules techniques devant étant situés en dessous de ces sur-toitures. Elles ont également permis aux panneaux solaires ou équipements pour eau chaude solaire (ECS) d’être intégrés parfaitement sur ces sur-toitures.

Adresse

L'opération se situe à l'est du territoire communal, dans le quartier de Port Marianne. Le quartier Port Marianne désigne le projet urbain de la Ville initié il y a près de 25 ans pour répondre aux…