Description
Le présent projet consiste en l’aménagement d’un ensemble de logements et d’équipements collectifs à Castelnau-le-Lez au lieu-dit «Mas de Caylus » d’une superficie d’environ 24.4 ha. Il prévoit la construction d’environ 615 logements (logements collectifs, groupés et individuels), d'un pôle petite enfance d'une capacité d'accueil de 100 enfants, d'un poste de police, d'une salle des associations et de commerces.
1) LE SITE DANS LA DYNAMIQUE DU TERRITOIRE
L’écoquartier est situé au nord de la commune de Castelnau-Le-Lez, en première couronne périurbaine de la ville de Montpellier. Les principes d’aménagement du site du Domaine de Caylus et sa programmation sont inscrits de longue date dans les différents documents d’urbanisme (SCoT, PLH, PDU, PLU). Ils répondent à une stratégie de développement urbain élaborée à l’échelle de la communauté d’agglomération en réponse à la forte croissance démographique et l’attractivité du secteur.
a) Densités
• Le Schéma de Cohérence Territoriale de l’Agglomération de Montpellier (février 2006) fixe un niveau de densité minimale de 30 logements par hectare lié à la présence du terminus de la Ligne 2 du Tramway inauguré en Décembre 2006 sur la commune limitrophe Jacou. Le tissu urbain immédiat est composé d’une forme urbaine assez lâche, en déphasage avec ce type de densité. A titre d’exemple, le lotissement du domaine des Oliviers immédiatement à l’ouest présente une densité de l’ordre de 5 logements/ha avec des parcelles d’une surface moyenne de 2000m². Les orientations d’aménagement du PLU prévoient d’optimiser la densité aux abords du tramway mais de privilégier une urbanisation résidentielle à l’ouest afin d’opérer une greffe urbaine harmonieuse avec le tissu existant.
b) Mixités
• Les orientations du PLH de la Communauté d’Agglomération de Montpellier pour la période 2013-2018 prévoient une part minimum de 30% de logements locatifs sociaux et 20% de logements en accession « abordable ». Pour la commune, l’enjeu est primordial car au 1er janvier 2013 il manquait 825 logements locatifs sociaux pour atteindre le seuil des 25% fixé par la loi n°2013-61 du 18 janvier 2013.
c) Mobilités
• Le site est relié directement au réseau communautaire de TCSP par le biais du terminus de la ligne 2 de tramway. Quelle que soit la position sur le terrain, chaque logement n’est jamais à plus de 600m de la station de tram, ce qui représente un atout considérable pour les déplacements quotidiens. • Outre cette présence du tramway depuis fin 2006, le site s’inscrit dans un vaste schéma de déplacement prévu à l’échelle du grand territoire. Avec l’arrivée de la ligne 6 du tramway à seulement quatre stations du terminus, le secteur Castelnau-Sablassou sera un pôle d’échange majeur au cœur du territoire. • Le quartier du Mas de Caylus sera relié au giratoire de la RD 65 dans le cadre de la réalisation de l’opération et aura ainsi un lien direct avec la rocade urbaine, vaste projet de contournement du centre-ville de Montpellier.
d) Cadre naturel
• La richesse paysagère du secteur de Caylus s’impose comme une particularité forte de ce secteur qu’il apparaît nécessaire de préserver et de valoriser : les espaces boisés classés au Nord du site, la « coulée verte » Nord-Sud qui longe le lotissement du Domaine des Oliviers, l’allée d’amandiers répertoriée au PLU, le parc du Mas de Caylus. • Le site se situe à la lisière de la plaine de Courtarelle, lien naturel et corridor écologique entre le Lez à l’Ouest et le site du Lac du Crès et les berges du Salaison à l’Est. Cette coulée verte est identifiée par le ScoT comme un élément majeur à préserver.
Le site se trouve au cœur d’une dynamique urbaine tout en bénéficiant d’un cadre de vie d’exception en pleine nature.
2) SYNTHÈSE DES RÉPONSES DU PROJET
a) Un quartier apaisé et convivial
Une mixité globale (sociale, intergénérationnelle, formes d’habitat) permet de garantir une vitalité et une véritable identité au nouveau quartier. Des lieux de rencontre et d’échange sont créés : la place publique, le parvis du pôle petite enfance Nelson Mandela, la salle associative. En donnant la part belle aux usages extérieurs (kiosques, espaces ludiques et sportifs) et en offrant une réponse urbaine et architecturale adaptée au climat (maîtrise des ambiances), l’ÉcoQuartier développe une réelle identité méditerranéenne.
b) Un quartier pratique et connecté
La trame du quartier propose de réduire significativement la place de la voiture en ville. Un réseau de déplacements doux étoffé est porteur de nouvelles pratiques et garantit l’accessibilité en moins de dix minutes » aux services de proximité (commune de Jacou), transports en commun, établissements scolaires et équipements de loisirs. Le quartier se veut innovant et précurseur en matière d’auto-partage et de mobilité électrique : mise à disposition d’un véhicule utilitaire électrique partagé pour une partie de la primo-accession, réunion des conditions pour l’installation de bornes d’auto-partage électriques sur le secteur. Le raccordement à la fibre optique permet un accès internet haut débit. Le projet prévoit également la création d’une plateforme internet d’échange communautaire facilitant l’éco-mobilité (auto-partage, horaires des transports en commun, co-voiturage, troc).
c) Un quartier économe et respectueux
L’approche en coût global s’emploie à déterminer la ressource renouvelable la plus adaptée et l’échelle de mutualisation la plus pertinente (micro-réseau de chaleur biomasse pour les logements collectifs notamment). Plus de 30% de l’énergie thermique du quartier sera couverte par une énergie renouvelable en privilégiant la filière biomasse locale. Le projet définit des objectifs de performance énergétique par bâtiment allant au-delà de la réglementation thermique. Le pôle petite enfance sera notamment une opération BEPOS. Le projet prévoit de s’inscrire en continuité avec les mesures exemplaires de gestion des déchets (valorisation et de réduction) mises en place à l’échelle de l’agglomération (mise en place de composteurs individuels et collectifs). Les économies en eau potable sont recherchées, notamment par une charte des plantations préconisant des essences limitant au maximum l’entretien.
d) Un quartier harmonieux et préservé
L’écoquartier adopte une forme urbaine harmonieuse : distribution des éléments de programme avec une densité décroissante depuis le haut du site proche de la station de tramway, travail sur la hauteur des bâtiments et les épannelages pour s’intégrer dans la canopée végétales. En matière de biodiversité, le projet s’appuie sur une composition végétale forte qui intègre les massifs boisés existants ainsi que le traitement des interfaces public-privé du quartier par le principe d’Ecotone. Le concept d’éclairage extérieur est également une réponse forte aux enjeux de biodiversité. L’écoquartier a également pour vocation de mettre en contact l’homme et la nature : créations d’installations pédagogiques fixes et éphémères pour sensibiliser les habitants et les visiteurs. Les ouvrages hydrauliques au nord-est au nord-ouest sont végétalisés et deviennent des composantes à part entière du paysage et de l’espace public (usages ludiques, renforcement de la biodiversité).
e) Un quartier réfléchi et citoyen
Les retours d’expériences des opérateurs locaux ont été mis à profit pour nourrir le développement de l’aménagement et cartographier les usages en fonction des attentes des futurs habitants. Le développement du projet s’est accompagné d’une démarche participative innovante : les Ateliers de Caylus. En associant un cercle élargi d’acteurs, ces ateliers ont permis de nourrir les arbitrages encore à réaliser pendant la phase d’avant-projet urbain. Cette démarche associera les futurs habitants du quartier dans le cadre d’un cinquième atelier. De nombreuses actions de sensibilisation seront menées auprès des habitants (livret d’accueil, installations pédagogiques, sensibilisation aux consommations…).
Adresse
1787 Chemin de Caylus
34170 Castelnau-le-Lez
Latitude/longitude : 43.653980/ 3.916072