Le site, à l’origine industriel, accueillant également des poches d’habitat, a connu une période d’expansion dans les années 1970, lors de la construction de l’A72 (Clermont-Ferrand) au carrefour de l’A47 (Lyon), et de l’implantation d’un des premiers hypermarchés Casino en France. Le site attira ensuite un grand nombre d’enseignes commerciales et d’entrepôts industriels, aujourd’hui surannés et implantés de façon anarchique. Dans une agglomération sous-équipée en commerces, il est fondamental de revenir à une maîtrise forte du développement commercial pour éviter un développement anarchique sur le plan urbain et constuire une programmation raisonnée, mixte et durable.

Face à ce constat, le site de Pont de l’Ane Monthieu, archétype de la « France moche » décrite par David Mangin, maître d’œuvre urbain de 2009 à 2018 et Grand Prix de l’Urbanisme 2008, a été identifié comme un pôle commercial stratégique. Implanté sur des friches industrielles et accessible en transports en commun, le projet a été développé en cohérence avec les besoins de l’agglomération afin de recentrer la dynamique commerciale sur la ville-centre tout en permettant de réhabiliter une entrée de ville disparate et à fort potentiel de visibilité pour Saint-Étienne.

Le périmètre d'intervention porte sur 130 hectares dont 66 en ZAC. Le programme des constructions de la ZAC prévoit 146 000 m² de surface de plancher dont 76 870 m² de surface commerciale, 16 000 m² d’activités, 46 000 m² de logements et 13 000 d’équipements publics. Une attention particulière est portée au confortement des trames vertes et à la biodiversité. Le projet commercial STEEL, figure de proue de l'opération, vise une qualité environnementale exemplaire (BREAAM very good).

La nouvelle maîtrise d'oeuvre urbaine, pilotée par Reichen & Robert, a repris début 2019 le travail sur le plan guide pour l'ajuster aux nouveaux enjeux programmatiques et environnementaux.